lundi 17 avril 2017

Reprise sans contour

edge 21 ==> X refus


Pendant ce week-end de Pâques, plus je regardais mon tableau moins il ne me paraissait «juste», «authentique». Je décidais alors de rebondir sur une phrase que j'avais transmise dans mon article précédent.
Je citais August Strindberg dans « Nuits de somnambule » :《[•••] refuser le dessin-contour qui mettrait la nature sous le contrôle de la raison et emprisonnerait ses incessantes métamorphoses.[•••]》.
Quoi de plus simple :
  1. lavage à grande eau des parties à modifier ;
  2. reprendre la composition très très rapidement aux pastels colorés ;
  3. déplacer chaotiquement et fixer les couleurs en utilisant un fixatif au pinceau ou au linge .
Refuser le contour c'est offrir toutes les possibilités d'un nouveau départ. C'est repartir de l'Inconnu potentiellement omni-créateur. 
edge 21 , la reprise
N'est-ce pas aussi l'esprit du message pascal (Jésus n'est d'abord pas reconnu, car ses traits ont changé).
Mais bon, ce blog n'est pas fait pour des études théologiques rapides et bâclées.
Merci pour votre attention et bonne semaine.

And now, the google translations. Christina is ill in bed ((:o°

During this Easter weekend, the more I looked at my painting, the less it seemed "right", "authentic". I decided to bounce back on a sentence I had transmitted in my previous article.
I quoted August Strindberg in "Nuits de somnambule": "[...] refusing the drawing that would put nature under the control of reason and imprison its incessant metamorphoses."
What's simpler:
  1. Flushing the parts to be modified;
  2. Resume composition very quickly with colored pastels;
  3. Move chaotically and fix the colors using a brush or laundry fixative.
To refuse the outline is to offer all the possibilities of a new beginning. It is starting from the potentially omnipotent Unknown.
Is not this also the spirit of the Easter message (Jesus is not recognized at first, for his features have changed).
But hey, this blog is not made for quick and botched theological studies.
Thank you for your attention and good week.

mardi 11 avril 2017

Peinture - contour - dessin

Toujours à la recherche d'une peinture vivante. 

L'arbre (2015 - tempera 41 x 31 cm)
Pour cela, il faut commencer, nous l'avons vu, par accepter et développer une peinture très sensible aux conditions initiales de son contexte ; on peut alors considérer qu’elle est régie par les principes du chaos (cf #chaos). Mais cela semble insuffisant, surtout lorsque le dessin entre en jeu dans le processus créatif.
Je cite August Strindberg dans « Nuits de somnambule » :《[•••] refuser le dessin-contour qui mettrait la nature sous le contrôle de la raison et emprisonnerait ses incessantes métamorphoses.[•••]》
Va-t-il s'agir de produire des dessins dont les contours sont inexistants ?
《Quite a challenge !》 disent nos collègues d'outre-Manche.
 Il faut bien comprendre ce qui sous-tend cette attitude. Alors que le dessin avec lignes de contours permettait, après analyse, de définir la forme exacte, mais souvent figée d'un sujet, Strindberg propose de reporter des formes pouvant évoluer dans le temps et l'espace, mais aussi dans l'esprit du spectateur. Le modèle sera dès lors perçu au travers de l'évolution possible de ses attitudes. Fini les "Ne bougeons plus !".
Le fait que Strindberg soit peu à l'aise avec le dessin, surtout les personnages, a peut-être influencé son manifeste. Mais qu'importe !

(1930)          P.Bonnard -  L'Amandier             (1947)
Pierre Bonnard, lui, maniait le dessin et le graphisme avec aisance. De plus, il  fut très tôt enthousiasmé par l'art japonais, particulièrement celui des kakemonos. Les surfaces y sont très clairement définies par des aplats de couleurs, des motifs récurrents ou/et des lignes de contour très nettes, très graphiques. Il s'en inspira pendant des années. Il se forgea une "méthode" faite d'une réserve de milliers de petits dessins, son « réservoir de formes», prises d'instincts, sur le vif. Il gardait pour la couleur les réflexions les plus profondes de son art. Néanmoins, il travaillait ses tableaux surface par surface. Proche de la fin de sa vie, il confia à Jean Bazaine : «Je commence seulement à comprendre ; il faudrait tout recommencer !..».

On voudrait évidemment savoir ce que Bonnard avait  compris.

(1889)         P.Bonnard -  Autoportrait          (1945)
Du moins moi, j'aimerais savoir. Plutôt que de prêter des paroles hypothétiques à un disparu, je préfère me pencher sur les témoignages picturaux qu'il nous a laissé. Ensuite, libre à chacun d'essayer de comprendre ce qu'il peut. Pour ma part, je conserve l'angle de vue "Contours / Surfaces".
J'ai choisi pour cette observation deux sujets très récurrents : les autoportraits et les amandiers. L'un des amandiers (à droite) fut sa dernière œuvre ;

P. Bonnard - Nu au tub (1912)
 L'un des autoportraits, celui de droite, fut son dernier. (Excluons l'hypothèse que toute peinture est un autoportrait de celui qui l'a peint)

Ce qui est extraordinaire, c'est que très souvent ses crayonnés donnent l'impression que le contour est en fait multiple, donnant l'impression que le sujet était en pleine évolution.

 La cohérence totale est parfois un long cheminement, parsemé tout de même de bien belles pièces, merci, Monsieur Bonnard.


Et merci à vous, lecteur, pour votre attention.


Et voici la version traduite par Christina

Painting -contour - drawing

Always looking for a living painting. To do this, we have to begin, as we have seen, to accept and develop a painting very sensitive to the initial conditions of its context; We can then consider that it is governed by the principles of chaos (cf #chaos). But this seems insufficient, especially when drawing comes into play in the creative process. [IMAGE 1 L'arbre 2015 tempera 41 x 31 cm ]
I quote August Strindberg in "Nuits de somnambule": "[...] refuse drawing that would put nature under the control of reason and imprison its incessant metamorphoses.
Will it be a question of producing drawings whose contours are non-existent?
"Quite a challenge!" Say our colleagues from across the Channel.
 We must understand what underlies this attitude. While the drawing with contour lines made it possible, after analysis, to define the exact but often frozen form of a subject, Strindberg proposes to transfer forms that can evolve in time and space, but also in the spirit of the spectator. The model will therefore be perceived through the possible evolution of its attitudes. Finished the "Don't move!".
The fact that Strindberg is not at ease with the drawing, especially the characters, may have influenced his manifesto. But whatever !

Pierre Bonnard handled drawing and graphic design with ease. Moreover, he was very early enthusiastic about Japanese art, especially that of the kakemonos. The surfaces are very clearly defined by flat areas of color, recurring patterns and / or contour lines very clear, very graphic. He was inspired by it for years. He forged a "method" made up with a  reserve of thousands of small drawings, his "reservoir of forms", taken instinctively, on the spot. He kept the most profound reflections of his art for color. Nevertheless, he worked his paintings surface by surface. Near the end of his life, he confided to Jean Bazaine: "I am only beginning to understand; One should start all over again! "

One would of course want to know what Bonnard had understood.

At least I would like to know. Rather than lend hypothetical words to a missing person, I prefer to look at the pictorial testimonies that he left us. Then, everyone is left free to try to understand what can be. For my part, I keep the angle of view "Contours / Surfaces".
I have chosen for this observation two very recurrent subjects: self-portraits and almond trees. One of the almond-trees (on the right) was his last work;
[IMAGE 2 -- P.Bonnard  L'Amandier 1930 & 1947]
[IMAGE 3 -- P. Bonnard  Autoportrait 1889 & 1945 ]
One of the self-portraits, the right one, was his last. (Excluding the hypothesis that all painting are a self-portrait of the painter)
What is extraordinary is that very often  Bonnard' pencils gave the impression that the contours are in fact multiple, giving the impression that the subject was in full evolution.
[IMAGE 4 P. Bonnard Nu au tub  1912 ]
 The total coherence is sometimes a long search, scattered all the same by very good pieces, thank you, Mr. Bonnard.
And thank you, reader, for your attention

mardi 21 mars 2017

Les principes avant les personnalités

Les principes avant les personnalités

Lorsque je fréquentais un groupe d'amis avec lesquels nous échangions des propos très personnels, en toute franchise de la part de l'orateur, et en grand respect de la part des auditeurs. Nous avions tous accepté préalablement une sorte de règle : « Les principes avant les personnalités». Par «principe » nous entendions quelque chose de l'ordre du concept ; la morale ou la moralité n'avaient aucun droit de cité. Nous étions là pour redonner raison et vitalité à notre être, non pour passer un jugement.
Image 1 Turner "Le déclin de l'empire carthaginois" 1815

Le rapport avec la peinture ?

Je me suis rendu compte que dès le moment où je suis concentré sur le sens que je veux donner à ma peinture, il devient nuisible que des questions de style ou de communication me soient présentes à l'esprit. C'est le moment où seules les influences que j'assume peuvent ressurgir sur ma toile, qu'elles partagent avec mes intentions et mon énergie créatrice.
Pourtant, quelle force ont les conditionnements datant de l'enfance, de la scolarité, où je dois faire la preuve -contre sanction- que toute connaissance, sans que je l'aie demandée, m'a bien été  inculquée, enracinée et imprimée de manière aussi indélébile que possible. Ainsi les bénéficiaires profitant de la société gouvernante s'assurent-ils du profit  réalisé pour eux par le travail des masses bien éduquées.
Cela fonctionne bien, surtout si l'on dispose d'une certaine force dissuasive (police, armée, générations précédentes, contemporains "consentants"). Pareil pour les écoles d'art...
Je ne hisse pas le drapeau noir. Je cherche juste à montrer la puissance inconsciente à l'œuvre en moi sous le nom bien choisi de «surmoi».
Image 2 Turner "Snow Storm..." exh. 1844
C'est ainsi que naissent au pire les ratages, au mieux les «écoles» et les -ismes, tant il est vrai que l'humain vit en meute, se voit en l'autre, existe par absorption.

Ouvrons une parenthèse : “(“ 

Prenons Turner à titre d'exemple. Image 1 :Turner peint comme maître Claude → le 18ème  siècle applaudit, le 21ème soupire compassé ; image 2 : Turner peint ce qu'il a ressenti lors d'une tempête de neige, attaché au mât du vapeur Victoria → le 18ème  siècle se gausse, le 21ème  admire ; image 3 : Turner croque des sujets compensatoires et pornographiques (c'est long les voyages d'étude pour un mâle solitaire) → le 18ème  siècle les jette au bûcher, n'en gardant que quelques uns comme témoignages de sa dégénérescence sénile, le 21ème  admire, expose et montre la précocité de Turner annonçant Courbet (Origine du monde), Degas et d'autres, que prophétisait Fragonard !
Image 3" Femme nue allongée avec un bras derrière la tête"

Fermons la parenthèse “)”


Oui, nous sommes conditionnés, par notre nature grégaire d'abord et la culture dominante, pour colmater les parties manquantes et mettre une couche de vernis. On est alors bien poli.
C'est ainsi avant même notre naissance. Qu'y faire ? A chacun de voir ce qu'il veut pour lui-même, sachant que la liberté se paie bien souvent en monnaie de solitude, d'incompréhension, d'une renommée à peine tribale. Les réputés "fous” ont quant à eux un art propre que l'on dit brut, tant il ne ressemble à rien d'autre. De l’art brut à l'art des brutes… Je vous laisse la conclusion.

Ah ! les artistes maudits !

Maudits, vous croyez ? Peut-être ont-ils simplement réussi à vivre en dehors du système. Ce dernier n'a donc pas à en faire la promotion. Les meilleurs fruits n'ont pas besoin de passer à la télé pour être savourés. De même il y a l'artiste, l'œuvre, celles et ceux qui en profitent, à l'occasion d'une rencontre, au détour d'un repas ou d'une conversation. Ils sauront bien s’arranger entre eux sans commissaire-priseur (ne sont-ils pas impressionnants, élevés sur un piédestal, marteau de juge en main ?)
Seules les affinités individuelles seront gages de la valeur d'un tableau; aucune cote, pas de catalogue ni de battage médiatique. Le silence, l'émotion esthétique ou/et spirituelle. Le silence encore. Et puis l'entente et le transfert, peut-être momentané, de l'œuvre en d'autres lieux. Magnifique. On croit rêver.  Utopie. Utopie ? Peut-être pas. Rendez-vous d'ici à quelques mois, si vous le voulez bien. Je vous exposerai alors mon projet, sa concrétisation, sa réception. 
Merci de votre attention.
Image 1a Iinvitation 4 → académique

And now an english version by Christina :

Principles before personalities

When I frequented a group of friends with whom we exchanged very personal words, in total frankness the speaker, and with great respect from the auditors. We had all previously accepted a sort of rule: "The principles come before the personalities". By "principle" we meant something of the order of the concept; morale or morality had no place here. We were there to restore reason and vitality to our being, not to pass judgment.

The relationship with painting?

I realized that from the moment I am focused on the meaning I want to give a painting, it becomes detrimental that questions of style or communication be presented to my mind. It is the moment when only the influences that I assume can reappear on my canvas that they share with my intentions and my creative energy.
Yet what strength do the conditioning of childhood, the schooling in which I have to prove -against sanction- that all knowledge, without my having asked for it, has been well inculcated, rooted and printed in a way as indelible as possible. Thus beneficiaries profiting from the governing society make sure of the profit realized for them by the work of the well-educated masses.
It works well, especially if you have a certain dissuasive force (police, army, previous generations, "consenting" contemporaries). Same for art schools ...
Image 2a Invitation 9 → plus de ressenti


I do not wag the black flag. I am just trying to show the unconscious power at work within me under the well-chosen name of "superego."

Thus, at the worst, failures arise, at best the "schools" and the -isms, so much so that it is true that the human lives in a pack, sees itself in the other, exists by absorption.

Let's open the parenthesis "("

Turner painted as master Claude → the 18th century applauded, the 21st sigh compassed, image 2: Turner painted what he felt during a snowstorm attached to the mast of the steamer Victoria → the 18th century is gaussing, the 21st admires; image 3: Turner crunches compensatory and pornographic subjects (it's long study trips for a lonely male) → the 18th century throws them at the stake, retaining only a few as testimonies of his senile degeneration, the 21st admires, exposes and shows the precocity of Turner announcing Courbet (Origin of the world), Degas and others, prophesied by Fragonard!

Let's close the parenthesis ")"

Yes, we are conditioned. By our gregarious nature first and the dominant culture to clog the missing parts then and put a layer of varnish. We are then very polite.
It is thus even before birth. What to do? Everyone has to see what he wants for himself, knowing that freedom often pays for itself in money of loneliness, incomprehension, a hardly tribal fame. The reputed "crazy" have for their part an art which is so crude, so unlike anything else, from raw art to the art of brutes ... I leave you the conclusion.

Ah! The cursed artists!
Image 3b Invitation 8 → achevé en 3 reprises !

Cursed, you believe? Maybe they just managed to live outside the system. The latter does not have to promote it. The best fruits do not need to go on TV to be savored. In the same way, there is the artist, the work, and those who benefit from it, on the occasion of an encounter, in the course of a meal or a conversation. They will be able to arrange themselves between them without auctioneer (aren't they impressive, raised on a pedestal, judge's hammer in hand?)
Only individual affinities will guarantee the value of a painting; No ratings, no catalogs or hype. Silence, aesthetic and/or spiritual emotion. Silence again. And then the agreement and the transfer, perhaps momentary, of the work in other ties. Magnificent. We think we're dreaming. Utopia. Utopia? Maybe not. See you in a few months, if you will. I will explain my project, its concretization, its reception.

Thank you for your attention.

lundi 13 mars 2017

Rayons ou rayonnement ?

L'être ou le principe. Synonymes ?
C'est parfois une difficulté pour moi de bien discerner ce que, vraiment, je veux peindre. Il s'agit d'un véritable processus de conscientisation.
Je rappelle rapidement que la peinture elle-même peut, par la dynamique des touches par exemple, restituer l'idée de vie (cf les articles précédents #chaos). La composition et l'usage de contrastes en sont d'autres.

Mais cela suffit-il ? 
Invitation lisière - borde - edge n° 20  
[ Tempera  sur Arches 56 x 76 cm ]
(Version n°1)
Beaucoup de peintres ont pour sujet la peinture elle-même. Ils utilisent donc, éventuellement, les modes d'expression que je viens d'énoncer. Le motif sert de prétexte, dont la peinture «abstraite» se passe d'ailleurs très bien !
D'autres peintres désirent s'exprimer sur un sujet. Ils sont motivés soit par le motif au sens pittoresque du terme, ou alors par ce que sous-tend le motif; les Surréalistes, les Symbolistes en font partie. Certains, comme les Nabis, ont décidé de mettre de l'art partout, à titre décoratif. La peinture, à l'opposé, peut aussi être vectrice d'un message politique ou religieux.

Peut-on aller au delà ? 
Invitation lisière - borde - edge n° 20  
[ Tempera  sur Arches 56 x 76 cm ]
(Version n°2)
Les Romantiques sont parvenus à exprimer le concept du sublime, qui est le respect, la crainte que l'humain peut ressentir face à l'immensité et le pouvoir des éléments de la Nature, qui se trouve alors quasi déifiée. L'art pictural touche alors l'humain, mais dans une dimension toute spéciale de son être. La matière est aux portes de la métaphysique (la musique y parvient également, peut-être mieux).
Cette lisière est celle-la-même que je tente d'exprimer par le biais de la peinture. Cela réclame, j'en suis sûr maintenant, une attitude dépourvue de bavardages. Il me faut proposer l'essentiel et non distraire le spectateur. Celui-ci devrait se trouver placé là où la matière effleure le diaphane, où le «réel» prend une signification grâce à l'intuition (nous ne sommes pas dans le symbole qui est de l'ordre du savoir, de la culture). Comment puis-je vérifier que mon but est atteint ? Je ne sais pas si j'y parviendrai un jour. Chaque spectateur peut avoir une sensibilité et une réponse personnelle. C'est peut-être la limite à laquelle la peinture se heurte, comme toute tentative de communication.
L'expression du peintre est entièrement soumis aux aléas de l'espace, du temps et des personnes qui observent ; le malentendu est fréquent ; loin d'être stérile, il porte en lui les germes d'une multitude de sens et d'émotions.
Mais la peinture est-elle une communication ?
Je précise : la peinture est-elle communicante ? Je ne donnerai comme élément de réponse que cet exemple : Goethe a fait peindre les parois des diverses pièces de sa demeure; Pour chacune il utilisa une couleur différente en fonction des atmosphères, des ambiances qu'elle favorisait. C'est bien de peinture en bâtiment que nous parlons.
C'est une leçon d'humilité que je ne veux pas oublier.
Merci pour votre attention.

And now, the translation by Christina 

__ Rays or radiation __

Being or principle. Synonyms?
It is sometimes a difficulty for me to discern what I really want to paint. It is a real process of awareness.
I recall briefly that the painting itself can, by the dynamics of the keys for example, restore the idea of ​​life (cf the previous articles #chaos). The composition and the use of contrasts are others ways.
But is that enough?
Many painters have for subject the painting itself. They therefore use, possibly, the modes of expression that I have just stated. The subject serving as a pretext, which "abstract" painting does not need at all !
Other painters wish to express themselves on a subject. They are motivated either by the motive in the picturesque sense of the term, or by what the motif underlies; The Surrealists, the Symbolists are part of it. Some, like the Nabis, decided to put art everywhere, for decorative purposes. Painting, on the other hand, can also be a vehicle for a political or religious message. [see image n° 1]

Can we go beyond that?
The Romantics have succeeded in expressing the concept of the sublime, which is the respect, the fear that the human can feel in the immensity and the power of the elements of Nature, which is then quasi-deified. Pictorial art then touches the human, but in a very special dimension of its being. Matter is at the gates of metaphysics (music also succeeds at it, perhaps better).  [see image n° 2]
This edge is the very one I try to express through painting. This, I am sure now, demands an attitude devoid of gossip. I must propose the essential and not distract the viewer. The latter should be placed where the matter touches the diaphanous, where the "real" takes on meaning through intuition (we are not in the symbol that is of the order of knowledge, of culture). How can I verify that my goal is met? I do not know if I will succeed one day. Each viewer can have a sensitivity and a personal response. This is perhaps the limit to which painting comes up, like any attempt of communication. [see image n° 3]
But is painting a communication? 
Is the painting communicative? I will give as an element of answer only this example: Goethe had the walls of the various rooms of his dwelling painted; For each one he used a different color according to the atmospheres, ambiances or dynamics that the color favored. Yes, we are talking about house painting.
It is a lesson of humility that I do not want to forget.
Thank you for your attention.

samedi 25 février 2017

Interruption de processus !

J'ai travaillé pendant "x" heures sur «invitation n°20».
J'ai interrompu cet après-midi le processus créatif.
- Parce que je suis content du résultat ?
invitation lisière - borde - edge n°20
(tempera à l'oeuf sur Arches 57 x 76 cm)
Bien au contraire. J'ai une image acceptable à mes yeux, mais je m'y suis malheureusement trahi. Cette image représente l'exemple typique d'une image morte. Bon. Elle peut évoquer quelque chose, susciter des questions ; on peut même la trouver belle. Mais, je le répète : à mes yeux elle est morte. L'image montre des dynamiques, mais la peinture elle-même est relativement statique, particulièrement dans sa moitié inférieure.
[Je ne vous ferai pas l'insulte de vous répéter mes réflexions sur l'utilisation consciente par le peintre des principes théorique du chaos. Si vous venez pour la première fois, je vous transmets le lien qui vous permettra de vous familiariser avec ce concept simple mais réellement vivifiant. ]
Je croyais pourtant avoir commencé ce tableau en application exacte de mes principes picturaux, mais voici qu'à la fin j'obtiens une image lisse, polie, maintenue hors de la poubelle ou des flammes uniquement par un accès de bienveillance peut-être exagéré.
état de la peinture le 20 février
Je suis retourné sur la première page de mon site et j'ai remonté le temps pour trouver la source de mon erreur, le moment où s'est installée la déviance.
Etait-ce ici, [image 20 fév] lorsque je me suis mis à utiliser des pinceaux pour faire un travail "précis" ? Non. Un travail chaotique au sens où je l'entends ne repose pas sur une cacophonie picturale ; il implique plutôt une certaine rigueur. L'utilisation des pinceaux n'est pas à considérer.
Inutile de jouer aux devinettes.   [image n°1]
C'est en fait dès le premier jour, que j'ai commis ma principale erreur en ébauchant le soleil avec des rayons. Quel beau soleil ! Tel que je le dessinais (avant même de savoir me moucher), avec des rayons, puisqu'on m'a appris que le soleil nous envoyait ses rayons.  Des rayons. Comme une roue de vélo ! Cela ne pouvait pas fonctionner : le symbole «rayon» est une écriture non une peinture. Or quoi de plus organisé, dépourvu de chaos, qu'une écriture ? !
image n°1  :  état de la peinture le 22 janvier
Fort de ce constat, je me trouve devant l'alternative de jeter le bébé avec l'eau du bain, ou de laver la surface et recommencer . Je choisis en fait une troisième option : conserver cette peinture pour ce qu'elle est, et en «peindre» une cousine plus  ouverte, poétiquement parlant.
Je la publierai dans ce blog et dans mon site [on y accède par ici]
A bientôt donc ! Pour l'heure, je vous invite à suivre ce lien. Il vous mènera directement vers l'article que j'avais écrit avant celui-ci. Il y est question d'auto-formation (formation autodidacte) . Comment me suis-je formé ? (pouvez-vous vous former ?) sans passer par une école et en vous passant de diplôme.   Les concours d'art... Absolu non-sens.

And now, Christina's english translation :

Process interruptions!

I worked for "x" hours on Invitation no. 20 (first reproduction of this article).
I interrupted the creative process this afternoon. "Because I'm happy with the result?"
On the contrary. I have an acceptable image in front of the eyes, but unfortunately I betrayed it. This image represents the typical example of a still image. She can evoke something, raise questions; one can even find it beautiful. But, I repeat: to my eyes it is dead. The image shows some dynamics, but the paint itself is relatively static, especially in its lower half.
[I will not insult you in repeating my reflections about the conscient use of the theoretical principles of chaos by the painter. If you're just joining me from this day's article, I shall give you the link that will get you familiarized with this simple but really invigorating concept.]
I thought, however, that I had begun this painting in exact application of my pictorial principles, but at the end I get a smooth, polished image, kept out of trash or flames only by a (perhaps) exaggerated benevolence.
I went back to the first page of my site and, back in time, I tried to trace the source of my error, the moment the deviance settled.
Was it here, [image 20 Feb, the second of this article)] when I started using brushes to do a more "precise" job? No. A chaotic work, in the sense in which I hear it, does not rest on a pictorial cacophony; on the contrary, it involves a certain rigor. The use of brushes is not to be considered.
Needless to play riddles. [Image n ° 1 (the third of this article)]
In fact, I committed my main error from the very first day, by sketching the sun with rays.
What a beautiful sun! I had drawn it as in the old days (when I didn't even know how to blow my nose), with rays, since I was told that the sun sends us rays… Like a bicycle wheel! This could not work: the symbol "ray" is a script not a painting. Thus, what is more organized, devoid of chaos, than a scripture ?
Based on this observation, I find myself in front of the alternative to throw out the baby with the bath water, or to wash the surface and start again. I actually choose a third option: to preserve this painting for what it is, and to "paint" a cousin more open, poetically speaking.
I will post it in this blog and on my site [accessed here]
See you soon! For the moment, I invite you to follow this link. It will lead you directly to the article I had written before this one. It is about self-training (self-taught training). How I did become trained (and so can you) without going through a school and getting a diploma?
Art contests?...  Absolute nonsense.

Technique- influence- etc.

Peindre, on l'oublie parfois, était une profession qu'il fallait apprendre dès l'adolescence, pour une durée de dix à quinze ans. Pas question d'avoir des angoisses liées à son moi profond en regard d'une création picturale qui marquerait définitivement l'histoire de l'art, un tournant pour l'humanité. Non. Tu fais ta cimenterie, tu gâches ton plâtre et tu te débrouilles pour finir avant qu'il soit sec. Punto e basta !
Buffon
Etait-ce mieux, moins bien qu'aujourd'hui ? Ce n'est pas le propos de cet article. Ce que j'aimerais examiner est le fait que tout peintre, jusqu'aux Impressionnistes (non compris), apprenait tant la technique que la manière de son maître. Ce n'est qu'avec ce complet bagage qu'éventuellement des particules de sa personnalité pouvaient éclore , pour autant que le commanditaire accepte ensuite de régler la facture des éventuels débordements stylistiques !
La fin du vingtième siècle voit apparaître des écoles où la technique du peintre n'est plus apprise, afin de permettre une meilleure concentration sur le développement de la créativité et des nouvelles technologies (je simplifie). Les artistes  peuvent donc difficilement accepter cette appellation de «peintre». Ils la laissent aux gars du bâtiment. Leur ego se satisfait du terme de «plasticien».
Pour ceux qui VEULENT peindre, envers et contre tout, la presse spécialisée s'empressera de se ruer dans le créneau laissé vacant par les écoles d'art et fera paraître des magazines présentant quelques méthodes au fil des mois, des années.. Où sont les maîtres, les mentors ? Difficile de répondre. Soit on se satisfait de sa richesse intérieure, soit on va voir ce que l'histoire de l'art (forme littéraire ou audio-visuelle) peut nous offrir comme références.
J.M.W. Turner
Fin de la théorie générale (-ment barbante). Prenons un cas concret. Au hasard : le mien. Finalement on ne parle bien que de ce que l'on connaît.
J'ai eu comme principaux maîtres virtuels William Turner, Pierre Bonnard, August Strindberg mais aussi les potes de Chauvet et Lascaux. Cela ne paraît certes pas évident en regardant mes peintures et c'est heureux : pourquoi refaire ce qui a été fait et bien fait.
En réalité, c'est en examinant leurs évolutions picturales respectives, tout en prenant intimement connaissance de leurs biographies et écrits personnels, correspondances, etc, que j'ai pu faire le lien entre leur personne et leur peinture (structures profondes, palettes, sujet, techniques). Une sorte de graphologie picturale, pour ainsi dire. En procédant par analogie je pus commencer à me former .
Il me fallut mieux me connaître, tout en mettant au point les fondements de ma propre technique ; elle devait correspondre au plus juste à mon tempérament et aux sujets que je désirais aborder.
A. Strindberg
Il est évident que je n'imite ni Turner, ni Bonnard , pas plus que Strindberg ou mes ancêtres préhistoriques. Dieu m'en préserve.  Leur point commun, vital s'il en est, est de  se comporter en électrons libres, ce qui est également mon cas. Le parcours des « électrons libres» sera étudié par le comte de Buffon et, plus tard, par Edward Lorenz. Bref, le mieux serait maintenant de leur laisser la parole. Cela m'évitera de faire de grandes phrases redondantes, et vous indiquera ce qui, en plus de l'étude de leur œuvre, m'a grandement ouvert l'esprit et permis de cheminer sur ma propre trajectoire picturale.

Ce sera court. Je fais l'impasse sur la Bible, qui conditionne le quotidien que l'on soit croyant ou non, par le biais des constitutions et appareils judiciaires et sociaux divers. J'omets également Spinoza, car le lien avec l'art peut de prime abord paraître contestable, sinon improbable.
Voici donc quelques citations porteuses de mon travail :

0. Les peintre de Chauvet, Lascaux, etc
Je ne leur ferai pas l'insulte de prétendre les avoir compris. Qui le pourrait ? On leur doit de nous introduire au mystère pictural [(alt)de l'image peinte].
1. Georges Louis Leclerc, comte de Buffon (1707-1788)
Citation datant de 1783 montrant que sa vision d’un monde ergodique et mélangeant  était bien proche de celle de Lorenz.
P. Bonnard
[...] tout s’opère, parce qu’à force de temps tout se rencontre, et que dans la libre étendue des espaces et dans la succession continue du mouvement, toute matière est remuée, toute forme donnée, toute figure imprimée ; ainsi tout se rapproche ou s’éloigne, tout s’unit ou se fuit, tout se combine ou s’oppose, tout se produit ou se détruit par des forces relatives ou contraires, qui seules sont constantes, et se balançant sans se nuire, animent l’Univers et en font un théâtre de scènes toujours nouvelles, et d’objets sans cesse renaissants».
[ HISTOIRE NATURELLE DES MINÉRAUX. Tome Second ]

2. J. M. William Turner (1775-1851)
les citations ci-dessous me parlent d'expression poétique, de communication spirituelle. Elles m'aident à mettre en place mes propres outils de partage altruiste par l'image peinte (ou, parfois, dessinée).
[.] Mélanger toutes les minuties dans la couleur ambiante, dorée et vaporeuse».
[.] Donner au néant de l'air une forme substantielle».
[.] Ô Seigneur, détourne le souci menaçant et ouvre-moi des perspectives radieuses.

3. August Strindberg (1849-1912)
E. Lorenz
« La formule de l'art à venir (et comme tout le reste à s'en aller !) : c'est d'imiter la nature à peu près : et surtout d'imiter la manière dont crée la nature. »
Il ne s'agit pas de dépeindre la vie, la nature, La création, mais bien de créer, de peindre comme la vie, la nature, l'auraient fait.
[ Du hasard dans la production artistique ( L’Echoppe 1892-4)]

4. Pierre Bonnard (1867-1947)
[.] L'homme qui siffle n'est pas toujours heureux.
[.] Il ne s'agit pas de peindre la vie, mais de rendre vivante la peinture.
[ Observations sur la peinture, éd. L'Atelier contemporain - (2015)]

5. Edward Lorenz (1917-2008)
Il découvrit, dès 1963, le principe fondateur de la théorie du chaos, à savoir que :
[.] une infime variation de paramètres à un moment donné peut faire varier énormément le résultat final. »

And now, the english version by Christina :

__ Technique- influence- etc. __

It is sometimes forgotten (alt) that before becoming an "enriching" recreation, painting was a profession that had to be learned from the beginning of adolescence for a period of ten to fifteen years. It was not a question of having anxieties linked to a deep self-esteem for a pictorial creation that would definitively mark the history of art, even more a turning point for humanity. No way. You mix your cement, you spoil your plaster and you manage to finish before it dries. Punto e basta!
Was it better, worse than today? This is not the purpose of this article. What I would like to examine is the fact that every painter, up to the Impressionists (not included), learned both the technique in general and the way of his master. It was only with this baggage that eventually particles of his personality could hatch, as long as his sponsor agrees to pay the bill for his possible stylistic excesses!
The end of the twentieth century saw the emergence of schools where one no longer learned the techniques of the painters in order to concentrate firstly on the development of creativity and new technologies (I simplify). Artists can therefore hardly accept the term "painters". They leave it to the guys of the building corporation. Their ego is satisfied with the term "plastic or visual artist".
For those who WANT to paint, against all odds, the specialized press will rush into the niche left vacant by art schools and publish magazines presenting some methods over months, years... Where are The masters, the mentors? Difficult to answer. Either one is satisfied with its inner richness, or he will see what the history of art (literary or audio-visual form) can offer as references.
End of the generally (boring) theory. Let us take a concrete case. At random: mine. Finally, we talk well only about what we know.
I had as principal virtual masters William Turner, Pierre Bonnard, August Strindberg, but also my pals of Chauvet and Lascaux. It certainly does not seem obvious when looking at my paintings and it's good: why do what has been done and well done?
In reality, it was by examining their respective pictorial evolutions, while being intimately acquainted with their biographies and personal writings, correspondences, etc., that I was able to make the connection between their person and their painting (deep structures, palettes, subject , techniques). A sort of pictorial graphology, so to speak. By proceeding by analogy I could begin to train myself.
I had to know myself better, while at the same time developing the foundations of my own technique; it had to correspond exactly to my temperament and the subjects I wished to approach.
It is evident that I do not imitate either Turner or Bonnard, any more than Strindberg or my prehistoric ancestors. God forbid. Their vital common point if any, is to behave as free electrons, which is also my case. The course of the "free electrons" will be studied by the Count of Buffon and later by Edward Lorenz. In short, the best thing now would be to give them the floor. This will avoid me making great redundant phrases, and will tell you what, in addition to the study of their work, greatly opened my mind and allowed me to walk on my own pictorial trajectory.

It will be short. I ignore the Bible, which conditions the everyday life whether one believes or not, through various judicial and social constitutions and systems. I will also omit Spinoza, for the link with art may at first appear to be questionable, if not improbable.

So here are some quotes from my work:


0. The painters of Chauvet, Lascaux, etc.
I will not make them the insult of pretending to have understood them. Who could? We owe them the introduction to the pictorial mystery [(alt) of the painted image].

1. Georges Louis Leclerc, Count of Buffon (1707-1788)
Quotation dating from 1783 showing that his vision of an ergodic and blending world was very close to that of Lorenz.
Everything takes place, because in the course of time everything is met, and in the free extension of spaces and in the continuous succession of motion, all matter is moved, every form given, every figure printed; Everything is brought together or withdrawn, everything unites or runs, everything combines or opposes each other, everything is produced or destroyed by relative or contrary forces, which alone are constant, and swinging without harming one another, Animate the Universe and make it a theater of ever new scenes, and objects that are constantly reviving. "
[NATURAL HISTORY OF MINERALS. Tome Second]

2. J. M. William Turner (1775-1851)
The quotations below speak to me of poetic expression, of spiritual communication. They help me to set up my own tools of altruistic sharing by the painted (or, sometimes, drawn) image.
[.] Mix all the minutiae into the ambient color, golden and vaporous ".
[.] Give to the nothingness of the air a substantial form ".
[.] O Lord, turn away the threatening concern and open me radiant perspectives.

3. August Strindberg (1849-1912)
"The formula of art to come (and like all the rest to go!) Is to imitate nature almost, and above all to imitate the way nature creates. "
It is not a question of depicting life, Nature, creation, but of creating, painting as life, Nature, would have done.
[Chance in artistic production (1892-4)]

4. Pierre Bonnard (1867-1947)
The man who whistles is not always happy.
[.] It is not a question of painting life, but of making the painting alive.
[Observations on painting - (2015)]

5. Edward Lorenz (1917-2008)
He discovered, as early as 1963, the founding principle of the theory of chaos, namely that:
[.] A tiny variation in the parameters at a given moment can make the final result vary enormously."


vendredi 3 février 2017

Moments particuliers

Parfois, lorsqu'il est temps de quitter l'atelier et que les lumières s'éteignent, il arrive qu'une image offre une autre facette de son existence. Ce que le peintre voit lui est familier, mais étrange aussi.
Permettez-moi de partager deux de ces visions privilégiées. Cela me donne envie de continuer mon travail ici et maintenant, mais le docteur dit «Non, non, non ; c'est assez pour aujourd'hui». Je n'aime pas que le docteur aie raison....

Sometimes, when it is time to leave the workshop and the lights go out, an image may offer another facet of its existence. What the painter sees is familiar to him, but strange too.
Let me share two of these privileged visions. This makes me want to continue my work here and now, but the doctor says "No, no, no; It's enough for today. " I do not like the doctor's right ....

edge 20 détail n°1 (travail en cours / work in progress)

edge 20 détail n°2 (travail en cours / work in progress)
Je vous remercie de votre attention et de votre fidélité - Thank you for your attention and your loyalty