lundi 27 janvier 2014

Les dernières caresses


Aujourd'hui, j'ai vu les deux images avec la forte sensation que, quelles que soient les éventuels changements que je pouvais y apporter, ce ne seraient pas forcément des améliorations.Voir ici pour les options possibles.
chevale funambule pour glacis

La seule exception à cette constatation concernait l'état de la surface picturale.  J'ai en effet la certitude que le simple passage d'une couche de médium supplémentaire, donnée sans aucun pigment, mais tout de même «peinte», apporterait une certaine sensation visuel de texture douce, celle d'une peau de femme.

vue de dessus
J'ai donc utilisé les restes de mon médium de base auquel j'ai ajouté une part égale de médium mi-gras (ajout d'huile de noix cuite, on s'en souvient) et d'une part assez considérable d'eau pure -environ la moitié de la quantité de liquide déjà présente.
 
J'ai beaucoup hésité sur le type de brosse pour étendre cette solution, cette émulsion pour être exact.   J'ai opté pour une brosse langue de chat en petit-gris, de forte dimension ; c'est en effet ce qui ressemble le plus à un pinceau à blush.
Ce qui est bon pour une féminine peau de pêche sera bon pour mes surfaces picturales  :o)

échantillon de surface picturale
J'ai ensuite disposé les tableaux, l'un après l'autre évidemment, sur mon chevalet à glacis.   Petit à petit, en suivant les structures des parties du corps, j'ai délicatement déposé cette véritable lotion.

Voici, pour bien comprendre ce dont je parle lorsque j'évoque les dernières caresses, une photographie en lumière rasante et en gros plan d'une petite partie de la surface picturale du tableau de Marthe

samedi 25 janvier 2014

Dernières touches


Voici venu le temps des finitions.    Pour ce qui me concerne, je les considère comme les dernières interventions artistiques et poétiques.   Concrètement, c'est maintenant que je vais donner les touches les plus extrêmes en luminosité, ombre et intensité de couleur.   Certains parlent de rehauts, je préfère le terme un peu plus large d'accents.

Marie

Très peu de chose à ajouter : quelques traits bleu soutenus dans les cheveux, d'autres bleus très clairs, près du visage quelques traits clairs et chauds (ocre jaune en faible quantité) sur le pli du bras, et voilà.   Pour le moment en tout cas.

Marthe

Quelques glacis ocrés dans l'ombre du sein, sur la hanche, sur la poitrine et la main ; quelques voiles clairs supplémentaires sur le haut du bras et la main, idem autour du nombril ,  ajout d'accents bleus sur le sein près des cheveux, sur le bras près de l'intérieur du poignet, sur la hanche et le nombril ; quelques accents très clairs et chauds sur le pouce, le nombril et sur le bas de la cage thoracique, sous le sein, et voilà.   Pour le moment en tout cas !
Il est évident, à regarder tout cela que des choix nombreux se présentent.
Considérer tout le travail comme une ébauche ou un travail préparatoire pour une huile plein pâte ;
considérer qu'en l'état, à chaud, on peut interrompre ici le travail et le examiner à nouveau après une période de repos complet du regard ;
Considérer que ma façon de faire des images se situe entre l'aquarelle pure et la peinture a tempera et à l'huile ; dès lors, on accepte et assume pleinement l'aspect «croquis», relativement spontané du travail -14 sessions tout de même.
 Aujourd'hui, mon coeur balance entre cette dernière option et la précédente.
Je vais donc laisser sécher 24 h et donner une couche transparente de médium (base, maigre ou mi-gras selon l'aspect final que je désirerai atteindre) et que je laisserai sécher les deux tableaux dans un carton à l'abri de la poussière et de mon regard.    Celui-ci me sera utile pour commencer un autre tableau et, dans deux semaines environ, je regarderai ces deux tableaux avec un oeil nouveau et critique.   La décision finale aura lieu à ce moment-là   :o)

vendredi 24 janvier 2014

Reprises à l'huile

Session importante aujourd'hui (elles le sont certainement toutes).
Les deux toiles vont être entièrement reprises avec des couleurs et des glacis mélangés avec un médium semi-gras ( 1 jaune + 1 huile de noix cuite + ~1 ô).   C'est maintenant que tout le travail des sous-couches va produire son effet.


Prêt pour la partie de plaisir

Pour ce faire, je prépare une palette de godets de couleurs déjà en partie diluées au médium.   Sur la palette, j'ajoute de l'eau ou du médium de base ou semi-gras, selon que je désire une couleur fluide semi-transparente ou un glacis.
L'image de Marie est presque prête pour les finitions ; je décide malgré tout de donner un peu de tons foncés sur toute la partie de la chevelure qui entoure la tête, ne laissant en l'état que la partie en arrière-plan du visage.
Je reprends un peu ce dernier, l'épaule, le pli du bras et la lumière du sein, sur l'arrière-plan duquel je donne aussi un léger éclaircissement.
Il faudra quelques rehauts clairs et foncés ; je les donnerai en dernière session, lorsque je serai sûr que les deux images se répondent bien.

Beaucoup de travail sur tout le tableau de Marthe.
Je donne des glacis bleus-violacés sur les cheveux et le haut du corps.  Je passe un peu partout sur les tons foncés avec des glacis de rouge de Venise.   Sur les tons clairs, je donne des glacis de blanc de tizinc (~70% zinc pour 30% titane) que je réchauffe d'ocre doré par endroit.
Afin de faire évoluer les contrastes et les couleurs du corps dans la bonne note, je réalise la version définitive du fond, donnant un peu de bleu' au blanc composé que je passe en semi-fluide sur la moitié gauche du fond et que j'éclaircis encore à proximité de la verticale du poignet et sur tout le contour du bras et du flanc.


Je peux ensuite continuer à jouer avec mes différents glacis, donnant des touches librement, que je fonds vers le clair ou la demi-teinte.   Je modèle le ventre et travaille les lumières et ombres du sein.
Un vrai plaisir.
Le fond est si clair que je décide d'éclaircir le bras également, de façon à ne pas en faire l'entrée visuelle de l'image.
Je laisse sécher et en profite pour me reposer le regard.   J'envisagerai d'éventuelles corrections et améliorations dès demain.   je passerai aux finitions en même temps que je réaliserai celles du tableau de Marie, afin de bien harmoniser les tons et significations graphiques.
J'avais envisagé a priori de mettre quelques touches de feuilles d'or.   Je ne sais pas encore si j'en suis toujours là.   J'y penserai.

jeudi 23 janvier 2014

chevalet : anti-dérapant

Quoi de plus désagréable que de se trouver au prise avec une toile qui glisse de son support ?
Réponse : une toile presque achevée qui tombe de son support...

J'aime bien avoir un peu d'espace libre autour de mon tableau afin de pouvoir en peindre les bords aisément.   Pour ce faire, il faut laisser dépasser la surface picturale des mâchoires du chevalet, ce qui en rend la prise beaucoup plus faible et la probabilité de catastrophe plus forte.   Il faut donc trouver un moyen simple pour rendre les surface de contact les plus solidaires possibles.  
Après avoir essayé de coller des punaises et des bandes velcro sans pour autant obtenir de résultats probants, j'en suis venu à penser que deux surfaces de papier de verre, mises face à face pourraient bien montrer une efficacité redoutable.
Aussitôt dit presque aussitôt fait et ça marche.
Sur le cadre, encollage provisoire avec une boucle de papier collant
Sur le chevalet, encollage fixe sur une épaisseur de carton amovible
Restera à passer à la partie agréable de ces finitions :
la peinture.
Ce sera pour demain, si tout va bien.

mercredi 22 janvier 2014

Médium gras

ton violet foncé en glacis sur le corps de Marthe ; chevelure marron-violacé
Après avoir passé une couche de médium maigre au vernis dammar su l'ensemble du tableau de Marthe, j'ai profité du temps de séchage pour préparer un médium à l'huile.   J'ai en effet envie d'avoir un temps d'ouverture un peu plus long afin de pouvoir mieux fondre mes touches de glacis.Car je vais la plupart du temps intervenir avec des glacis pour l'ensemble des finitions des deux tableaux.

Voici un rappel de la recette de ce médium :
On émulsionne 1 volume de jaune d'oeuf + 1 volume d'huile de noix cuite + environ 1 volume d'ô.
ton violet foncé sur chevelure de Marie

C'est ainsi que j'ai posé des tons foncés sur la chevelure de Marthe ; il s'agissait d'un bleu' violacé de rouge.
Avec cette me couleur, j'ai préparé un glacis dilué au médium gras et à l'eau et j'en ai passé de 1 à 5 couches selon les endroits.
Ces glacis légèrement gras furent un plaisir à moduler.
J'ai également posé par endroits, sur la chevelure de Marie, de ce même glacis.

dimanche 19 janvier 2014

Le jour du désespoir


Voici une étape dont je tiens plus que tout à parler.
Systématiquement, au cours de mes travaux graphiques ou/et picturaux, arrive un moment, LE moment, où je sombre dans le désespoir le plus noir.
C'est le cas aujourd'hui.
Voici des images pour mieux comprendre :
hier
aujourd'hui


A gauche, ce que j'obtenais à la fin d'une journée de labeur. Certes, le bas de l'image est en retard sur le haut, mais je me réjouissais d'obtenir une atmosphère chaude, lumineuse, et puis tout allait bien.   Je décidais donc en toute sérénité, en toute naïveté, que tout irait bien si je m'occupais de donner du corps à la chevelure et un contraste plus élevé.    Pour y parvenir, je pensais que quelques touches à la tob (terre d'ombre brûlée) feraient merveilleusement l'affaire.   Certes, j'aurais pu y aller directement d'une tonalité bleue très froide, mais je craignais que les cheveux deviennent verdasses.   Je n'ai pas pensé sur le moment qu'une teinte violacée aurait pu faire l'affaire.    J'y pense en écrivant ces lignes et je pense que les lavis d'unification seront donc violacés.
Toujours est-il que j'y vais des mes jus tob sur les cheveux avec un pinceau plat en oreille de boeuf (les poils seulement).   On le voit sur l'image de droite, le résultat est un peu art déco, mais c'est sans importance, car de nombreux glacis doivent en atténuer les formes et les teinter voire même les foncer.
J'y vais ensuite de mes hachures sur le haut du tableau -et de la poitrine en l'occurrence- et cela semble aller.    Je remarque bien avec une légère appréhension que ma sous-couche se ternit et perd en luminosité, mais pour ce dernier point en tout cas c'était le but recherché.
Je n'ai pas touché le sein plus loin que son départ, laissant le lobe en l'état.
Pour le bras, j'ai donné quelques hachures au niveau des ombres de crêtes puis, j'ai pris un mouilleux en petit-gris pour donner des touches plus larges sur la surface ombrée du bras.   Le résultat était assez bon, meilleur que ce que j'avais laissé le jour précédent.    Fort de ce constat, je décide de prendre un mouilleux un peu plus grand pour faire le ventre et donc diminuer le nombre de coups de pinceaux, entendez de traces disgracieuses.
Et voilà.   Je me rends bien compte qu'il n'y a pas de quoi se aller se pendre, mais je supporte très mal le résultat tel qu'il est là.   Ce qui me chagrine le plus (mouchoir, s'il-vous-plaît .. merci)c'est la perte de lumière chaude sur le haut de la poitrine et le côté droit du tableau.   Je peux bien sûr rattraper tout ça en posant des couleurs opaques, mais pour l'effet de lumière translucide tel qu'il était, c'est fichu.  }:o#
Bon.   Je vais laisser reposer tout l'tralala et on verra ce que mon génie naturel m'amènera comme trouvaille picturale !
Je dois reconnaître que de mettre tout ceci par écrit me donne un peu de recul salutaire.   C'est finalement une bonne chose que ces trucs là arrivent, car une fois l'onde de choc amortie, je me retrouve en état de créativité et, surtout, de curiosité.   Car en autodidacte, je n'ai pas de solution toute cuite.   je m’attends donc à une bonne surprise ;
et j'adore les surprises, surtout si elles sont étranges   :o)

Merci.

samedi 18 janvier 2014

Traits croisés et glacis

J'ai travaillé environ 4 heures sur le modelé de la figure de Marthe.
Chargé d'un rouge de Venise assez dilué de médium maigre, mon pinceau à jupon en martre rouge s'est promené sur tout son corps, essentiellement le haut, mais également sur le bras et l'abdomen.    Plusieurs milliers de petits traits, comme si j'avais travaillé au crayon, mais c'était de la peinture.
Par moment, j'égalisai un peu les surfaces travaillant au pinceau à lasure, mais sec.   Cela m'offrait la possibilité de nuancer beaucoup plus subtilement mes tons.
J'ai ensuite passé des glacis légers de la même couleur, dilué encore un peu avec le même médium, de l'eau et un peu de jaune d'oeuf pur.   Ces glacis, passés au large pinceau japonais en poil de chèvre, permettent d'unifier la surface, ne la modulant que légèrement.   Deux premiers glacis espacés d'une vingtaine de minutes, suivis d'encore deux glacis supplémentaire réchauffés d'une pointe d'ocre doré.
J'ai également passé de cette mayonnaise sur le bras et le ventre de Marie, ainsi que sur sa chevelure.
La prochaine étape sera consacrée probablement à la chevelure de Marthe ainsi qu'à un travail similaire à celui de ce jour, mais avec des couleurs claires.

jeudi 16 janvier 2014

J'ai le dessin qui me démange

Les voiles de Marie

Des voiles et des glacis légers précisent son corps
Des velature légères et des glacis très subtils sont posés sur le corps et le visage de Marie ; le fond est encore travaillé afin que sa couleur se "dématérialise" ; je dois faire attention de ne pas céder à la tentation de mettre son visage en pleine lumière, comme l'est son corps : ce sont bien les cheveux qui doivent en priorité manifester sa contemplation active ; à aucun moment le regard de Marie ne doit être défini, sous peine d'attirer irrémédiablement le regard et donc de détourner l'attention du vrai sujet du tableau. Déjà qu'avec sa poitrine...

Chatouillis pour Marthe

pâte pigmentaire sortant d'un mini-tube

Mini-tubes, le retour

J'ai commencé à poser de la meluzzina sur le corps de Marthe ; j'ai récupéré la couleur en mini-tubes que j'avais préparé il y a quelques jours pour élaborer mon mélange -médiums de base et maigre, eau, rouge de Venise et rouge'.
Marthe couverte de sous-couche rosée pour les carnations Dans un premier temps, j'ai appliqué cette couleur à l'aide d'un spalter de 6cm en soies synthétiques et, en appui dans les endroits délicats, aux petits gris rond et langue de chat de petite dimension.
Si je précise cela, c'est parce qu'en fait, à un moment donné, je me suis rendu compte que je modelai la meluzzina sur le corps avec le petit pinceau au lieu du spalter ; cela m'a donné envie de travailler certaines parties (ombre de crête) au pinceau fin à jupon, tout comme lorsque je dessine.
les reliefs de la main sont posés en glacis hachurésLe résultat, bien qu'assez long à venir, est néanmoins acceptable.   Bien sûr, il faudra ensuite unifier tout cela avec un glacis léger, mais ces petits traits donnent bien le dynamisme que je cherche à montrer avec son corps. Certes on sera plus proche d'une technique alla Turner que alla Lautrec, mais bon  ... qu'est-ce que cela fait du bien ; c'est comme me retrouver dans mon élément de prédilection.   Recherche de facilité ? certes non. C'est une façon de faire exigeante en temps et en énergie. Mais tout comme le dessin en graphismes croisés ce la offre la possibilité d'un très grand contre des valeurs et des tonalités. C'est en quelque sorte un complément technique aux glacis et velature.   :o)



Oeufs en poudre

Résultats de l'expérience

Pratique

J'ai tout d'abord essayé de faire mes médiums de base et maigre en n'utilisant que la poudre de jaunes d'oeufs lyophilisés.
Si la dilution se passe sans problème et même très aisément, force est de constater que le jaune et l'eau se séparent au bout de quelques heures, maximum 1 jour. Ce qui n'est pas un gros problème puisqu'il suffit d'agiter à nouveau le mélange pour qu'il retrouve son homogénéité.
Par contre, si on oublie de l'agiter en cours de session, on obtient parfois un mélange trop liquide ou trop épais.
Une solution simple existe : ajouter un jaune frais aux deux ou trois jaunes reconstitués suffit à ce que l'homogénéité soit au moins aussi bonne, voire même plus longue, qu'avec l'usage d'oeufs frais uniquement.

Se le procurer

Ce paragraphe s'adresse surtout aux peintres helvètes dont je suis : si vous pouvez vous le permettre (commande par internet), procurez-vous votre poudre d'oeuf hors la Suisse. Même en tenant compte de frais de port élevés en choisissant la mode de livraison rapide) vous paierez votre kilo de poudre à 13,3% du prix suisse.
Vous avez bien lu : l'Helvète paie son produit 6x plus cher !
Par exemple : je me suis procuré en Suisse deux boîtes de 100g chacune de poudre pour 19.90chf par boîte sans le port, soit près de 50.- chf pour 200 grammes, pour un équivalant annoncé à environ 40 oeufs (5g de poudre par oeuf + ~7g d'eau, ce qui représente des petits oeufs -env 10ml- car frais je mesurai le jaune à 15 ml)
J'ai fais venir d'Europe une boîte de 1kg de poudre pour 41.30chf frais de port inclus.Les cotes du produit sont ainsi annoncées :
1 jaune d'oeuf = 7g de poudre (environ 1 cuillère à café non arasée) et 10ml d'eau.
1kg de poudre équivaut à 130 jaunes d'oeuf

Pour obtenir 1kg de jaune d'oeuf liquide, diluez 450g de poudre dans 550ml d'eau et mélangez avec soin, vous aurez ainsi l'équivalent de 65 jaunes d'oeuf environ.
Se conserve 2 ans à une température entre 15 et 25°C même après ouverture.
Après ouverture, bien refermer le pot et le conserver entre 15 et 25°C.

J'obtiens bien des jaunes de 15ml.
Vous me direz que le produit suisse offre 200 oeufs par kilo de poudre, mais vu leurs tailles...
Calculons : 
200 jaunes x 10 ml = 2'000 ml de jaune environ pour 250.-chf
130 jaunes x 15 ml = 1'950 ml avérés pour 41.30chf
Je n'aime pas que mes produits fassent un trajet de plus de vingt kilomètres pour parvenir chez moi, mais j'ai l'impression, parfois, que certains commerçants de Suisse ont oublié de se limer les dents et les ongles. 
La Suisse est peut-être un pays riche, mais les Helvètes ne le sont pas, dans leur majorité en tout cas.
Donc : pas de cocorico pour la Suisse !

mercredi 15 janvier 2014

Libérer mes touches

Bilan
Le propos de cette session

Au stade où j'en suis, j'aimerais vérifier -ou redéfinir- l'orientation prise par les images, leur cohérence.
Force m'est de constater que j'ai une façon de travailler qui n'est plus tout-à-fait de l'aquarelle, pour cause de matériaux différents, proches de l'huile, sans pour autant que je souscrive entièrement à l'usage des pâtes très opaques propres à cette dernière technique.
Ce que je remarque aussi, c'est que je peins autant que je dessine sur ma surface.
Donc, de très grands aplats proches des lavis d'aquarelles -mais ici ce sont des glacis et des vellature- et des interventions translucides voire semi-opaques faites en tracés et touches brèves ou sinueuses, assez graphiques en tout cas.  De quoi faire frémir les peintres-pâtissiers des XXème et XXIème siècles  ;o)
Toujours est-il que je veux prendre bien conscience de cet état de fait et accepter dès lors de libérer carrément et inconditionnellement ma touche de pinceau (ou chiffon, doigt, stylet, crayon, etc).
Sans tomber dans la pose, le sur-jeu de style, les pathétiques effets de manche.
Voilà pour la forme. Provisoirement ?
Quant à l'évolution du fond de chaque image, voyons les une après l'autre.

Marie

A-plats et graphismes
Il y a des choix à faire : je pense que si je veux tout de même donner une petite impression de sérénité à cette image, il faudra que je calme la gestuelle graphique sur le corps. Pour ce faire, je ne vois que des glacis et des voiles unificateurs, sachant que la chevelure ne sera pas touchée.   Il est probable que du blanc de tizinc (titane 30% + zinc 70%) puisse parfaitement convenir pour offrir à cette Marie un ton de chair clair, tendance froid dans les ombres et chaud dans les clairs.
> NB <
Bien marquer les accents lumineux sur le flanc du sein et le fond ;
Ne pas louper le modelage de la main, sans sur-travailler.

Marthe
sous-couches (suite)

Un énorme travail de mise en place de la couleur est nécessaire sur l'ensemble de la figure, cheveux compris.   Nous avons actuellement une sous-couche de couleurs chaudes, avec une luminosité acceptable, malgré des transitions un peu brutales.  J'avais choisi, sur le 'motif', d'utiliser des tonalités rouge de Venise dans les valeurs élevées. Peut-être, avec de la patience, pourrais-je virer la couleur actuelle vers cette couleur à force de voiles légers :
> soit je détrempe à chaque fois la surface, rendant la gestuelle du pinceau invisible ou presque ,
> soit, avec la même vellatura, je passe de petits coups de petit petit-gris presque essoré.
Le désavantage du premier réside essentiellement dans les temps de séchage : 5 minutes de peinture pour 1 heure de séchage, voire plus si le papier gondole...
L'avantage du second procédé est essentiellement la présence visible et probablement vibrante des coups de pinceau, ce qui ajoute le dynamisme nécessaire à cette monumentale et sculpturale Marthe ; bien sûr, les temps de séchage réduits sont bons à prendre...  :o)
Il suffira de préparer trois teintes de rouge avec blanc de tizinc et quelques nuances d'ocre doré et de tob pour que le tour soit joué...

Résultat

Marie
Chevelure a tempera ;
ni aquarelle, ni huile !

J'ai effectué des vellature de tizinc + ocre doré avec du medium de base et du médium maigre sur le fond et le corps, laissant les bordures en couleurs vives de glacis rouges' et ocre doré. J'ai donné un glacis rouge' sur la chevelure de Marie.
Merveilleuse expérience de pinceau libre ou plutôt, dans mon cas, libéré.J'ai travaillé la chevelure avec des glacis ocre doré, toujours avec du médium maigre.

Marthe

J'ai réunifié en le bleutant le fond ; j'ai réchauffé le corps de glacis ocre doré et donné quelques lumières à l'aide de vellatures de tizinc + ocre doré [voir image "sous-couches (suite)"].
Je garde le long travail sur le corps pour la prochaine session, qui sera la neuvième.

lundi 13 janvier 2014

Mini-tubes et Sgraffito

Mini-tubes

Mini-tubes pour stockage court de tempera
J'ai préparé deux couleurs putrides (rouge de Venise et hématite, pour les couleurs chair) que j'ai mises en conserve dans de petite sachets-tubes en papier de cuisson pour la pâtisserie.  En utilisant la même technique que pour remplir des tubes de métal, je me suis simplement arrêté à la mise de la pâte pigmentaire dans un rouleau de papier ; j'en ensuite scellé une extrémité avec du papier collant de peintre ; j'ai ensuite expulsé l'air de l'autre côté en roulant la feuille  ; finalement j'ai clos cette dernière extrémité selon le même principe.
Cela isole la peinture de l'air, c'est facile à stocker.
Ce que je fais en attendant de pouvoir les utiliser, aussitôt que les tonalités des chevelures seront établies.

Sgraffito

Définition de la chevelure
J'ai passé un peu de temps à préciser la chevelure de Marthe et Marie.   Pour ce faire, j'ai utilisé la technique du sgraffito -grattage- qui se pratique à l'aide d'un bâtonnet de bois pas trop pointu, mais tout de même capable d'entamer la couche picturale. Dans le cas des cheveux de Marie, on se souvient que le bleu était allongé d'un médium à la résine dammar...
[(1 j + 1d + 3 ô). J'aurai donc pu envisager des éclaircissements avec un chiffon imbibé d'essence de térébenthine.  Je le ferai peut-être ultérieurement.]
... il faut donc un outil suffisamment fort pour entamer la résine, sans labourer le support. Le résultat est assez probant.
Je trouve cependant que la couleur trop sur le turquoise. Je vais donc ajouter un voile (glacis) dans les rouges, quitte à réchauffer ensuite avec un peu d'ocre doré.  On verra.
Quant à la chevelure de Marthe, j'en ai précisé la structure avec la même technique, avec en plus quelques traits de crayons rouges. 

Détail du sgraffito
Je n'insiste pas trop car nous en sommes au tout début pour ce qui la concerne.



Je ne tiens d'ailleurs pas vraiment à détailler cette chevelure-ci, car elle n'est pas le sujet de cette image.  Marthe, en effet, représente la présence charnelle par son corps, alors que pour Marie c'est de présence spirituelle qu'il s'agit et la chevelure en est le symbole archétypique.

dimanche 12 janvier 2014

Remarque sur le jaune hansa

J'ai exposé dans un billet précédent la difficulté rencontrée avec le pigment jaune hansa lors de son mélange avec un médium contenant de l'eau.
On nous parle souvent de l'utilisation d'alcool pour humecter le pigment est le rendre miscible aisément avec de l'eau.
Cette solution, valable pour l'aquarelle, semblait ne pas fonctionner lors de mes essais.
J'ai trouvé un chemin que je considère comme contre-intuitif, mais qui fonctionne et que je décris maintenant :
  • mélanger le pigment au médium de base (j + ô)
  • ajouter l'équivalent en peinture à l'huile -on obtient le mélange "putride" parfait
  • ajouter le médium maigre, le pigment va alors commencer à floconner ; jusqu'ici on savait !
  • ajouter petit à petit de l'huile de noix tout en mélangeant à la spatule ; le pigment se re-dissout, on obtient un mélange en émulsion "eau dans l'huile"
  • ajouter ensuite de l'eau à volonté...

Marthe et Marie - jour 6


J'ai d'abord passer une couche de renfort au médium de base. J'en ai profité pour y ajouter un voile de zinc sur les corps. Le fond de Marthe, je l'ai renforcé de son bleu azuré et additionné du reste de mélange utilisé pour voiler les anatomies.
Je n'ai peut-être pas encore atteint le degré de luminosité que je désire au final, mais je n'insiste pas plus pour l'instant. Je pense préférable de garder une marge de manoeuvre pour équilibrer le tableau une fois les corps et les chevelures achevés, ou sur le point de l'être (juste avant les renforts de luminosité)

samedi 11 janvier 2014

Une session haute en couleurs

L'objectif premier était de travailler les deux fonds, étape nécessaire avant de poursuivre l'élaboration des chevelures.
J'ai tout d'abord éclairci la partie derrière le bras de Marthe, avec un voile de titane très très légèrement teinté de tob. J'ai ensuite voulu élaborer la sous-couche orangée de sa chevelure.  Le problème s'est présenté lorsque le jaune hansa s'est dissocié du orangé que j'avais composé avec les deux primaires. Tant que les pâtes ne contenaient que de l'huile et que de l'oeuf, cela passait ; dès que j'ai rajouté du médium maigre (contenant du vernis dammar et de l'eau en plus du jaune d'oeuf), le jaune s'est mis à floconner. J'ai tout essayé, rien n'y fit.
Je me suis résolu à tenter de le poser tel quel au pinceau, re-mélangeant les tons directement sur la surface picturale. Le résultat fut aléatoire mais assez intéressant. Mais un trait trop large -je pensais plus à mon problème qu'à la grosseur de mon outil- s'échappait de la chevelure. Sans le faire disparaître totalement, je voulais atténuer son importance. Je me suis mis alors à renforcer le bleu de la moitie gauche du fond. Je l'ai fait à la spatule, étalant le mélange bleuté originel et du blanc de titane pour effectuer le dégradé. La surface était là aussi intéressante.
Suffisamment pour que je me décide à faire la même opération sur le bord gauche du fond de Marie, mais avec le ton orangé récalcitrant utilisé pour la chevelure de Marthe. J'ai aussi utilisé la spatule. La surface était magnifique, mais le tableau s'est transformé en tonneau de dynamite, de par le contraste violent de l'orangé et du bleu de la chevelure de Marie. J'ai donc ciselé la surface orangée avec du blanc de titane, posé lui aussi avec la spatule.
Le résultat des deux images est satisfaisant. Je renforcerait l'encollage des pigments avec du médium de base, mêlé d'un voile de blanc de zinc pour les chairs et les fonds, à moins que je n'attende d'avoir achevé les sous-couches des corps.  De toute façon, je peux travailler les chevelures à loisirs avec une pointe sèche. Je pourrai ainsi structurer le fouillis du modèle de Marthe (peut-être une simple coloration de type contre-jour serait-elle idéale ?) et la chevelure de Marie s'en trouvera un peu illuminée et éclaircie.
On verra bien ce qui, finalement, sera mon travail de la session 6.

jeudi 9 janvier 2014

Transparence vs Opacité

Je décide fermement de faire répondre Marthe et Marie en fonction de leurs fonds et de leurs chevelures.   Mais j'hésite sur la manière de poser mes dégradés de couleurs : plutôt ma méthode habituelle d'aquarelliste ou continuerais-je d'élargir ma palette expressive a tempera en utilisant mes couleurs grasses et des médiums contenant des produits typiques des techniques à l'huile ?
Nouvelle prise de tête, nouvelles solutions ? Je m'aperçois que mon rêve de transparence est relativement difficile à atteindre avec de la peinture "à l'huile".
En effet, cette dernière implique quasi nécessairement l'usage du blanc en pigment. Les techniques "aqueuses", surtout l'aquarelle, utilisent la lumière réfléchie par transparence du blanc du papier.
Mon souci est que, jusqu'ici, j'ai toujours utiliser la transparence des couleurs pour mes lumières. Or, pour Marthe et Marie, j'utilise le blanc de titane et rend donc mes couleurs opaques.
Certes, on peut utiliser les merveilleux glacis pour recouvrir un ton avec un autre. Mais, nous l'avons constaté dans Chuchotements-05, les glacis ne peuvent que tirer la lumière vers le bas, assombrir la note.
Restent quelques alternatives :
  • préparer une sous-couche très éclaircie
  • recouvrir la surface d'une velatura, d'un voile de blanc coloré
  • utiliser la technique des frottis de blanc coloré
  • finalement, utiliser une grande quantité de médium transparent, à base de résine (vernis dammar), avec une couleur pure, sans blanc de titane, ce serait pas mal ;
(C'est précisément ce que l'on appelle un glacis, qui, comme on l'a vu un peu plus haut, pose des problèmes de luminosité.
On recommence pour une tour ?)

Trêve de plaisanterie.
Il suffirait de faire des essais pour prendre la bonne décision. Ou de regarder les travaux des collègues des vrais pros (Rubens et Turner p ex)

Marthe et Marie ?

J'ai choisi d'harmoniser les deux tableaux et de les faire communiquer l'un avec l'autre et grâce à l'autre, on s'en souvient.
J'ai donc décidé d'utiliser la même couleur froide pour le fond de l'une et la chevelure de l'autre.    Aujourd'hui, fond bleu pour Marthe et chevelure bleue pour Marie.   Il s'agit bien entendu de sous-couches en demi-teintes.   Les deux bleus doivent donc donc être au plus en luminosité de 50%.   Comme couleur de départ, un bleu primaire (bleu' = bleu de phtalocyanine, PB15) et un petit peu de rouge primaire (rouge' = rouge de quinacridone, PV19).    Restait à les éclaircir  :o)
J'ai utilisé les deux principaux systèmes :
  1. pour le fond, j'ai utilisé du blanc de titane en bonne quantité ;
  2. pour la chevelure, j'ai utilisé un médium maigre au vernis dammar et j'ai donc dilué ma pâte, ajoutant également de l'eau, jusqu'à obtenir le coloris et la consistance souhaités.
De l'album sur-le-chevalet
La pose de ces deux couleurs s'est passée de manières très différentes pour le fond la chevelure.
J'ai utilisé une verticalité complète pour les variations du fond, ce qui offre un contraste avec les merveilleuses courbes de ma modèle.
La chevelure est le résultat de plusieurs glacis superposés à l'aide de brosses plates et langue de chat de différentes tailles et en poils de boeuf.

Marie - détail de la sous-couche en glacis bleus de la chevelure
Marie - détail sous-couche chevelure
Note : L'utilisation du vernis dammar rend le glacis légèrement tirant ; cela signifie que si l'on donne une deuxième couche sur une trace encore légèrement humide, la peinture va se décoller et mettre à nu la surface précédente.  Loin d'être un handicap, cette particularité permet d'ouvrir des blanc sans changer d'outil.

mardi 7 janvier 2014

Question de vie ou de mort

La question est la suivante :
texture ressemblant à un mur de pierre avec des lichens oranges
texture créée avec GIMP

comment donner vie à une image ?

J'ai remarqué que beaucoup d'artiste infographistes utilisaient des textures pour essayer de donner un semblant de "réalisme" aux surfaces colorées de leurs images.    Ces textures sont parfois générées automatiquement à partir d'échantillons : ce sont généralement des toiles de fonds, et autres imitations de support.   Parfois ils utilisent une image entière qu'ils incrustent par calcul dans l'image principale.


Mais un peintre, comment fait-il pour manifester la présence de la vie dans sa toile ?
Entendons-nous bien. Il ne s'agit pas de représenter une image de la vie en exécutant un portrait plutôt qu'une machine à laver la vaisselle.  Je parle bien de montrer la "présence"de  la vie sur l'image, sa manifestation physique.
Et bien je pense que le point commun à toutes les manifestations du vivant et le principe du chaos. Je parle du chaos tel qu'on le conçoit en mathématique, en physique et en biologie naturellement.
Parterre de fleurs graphiques et multicolores générée par calcul de fractale
Flore en fractale
Quelles en sont les manifestations visuelles ?  Il y a les courbes fractales évidemment, mais on se retrouve dans le domaine d'application de l'ordinateur (ceux qui ont essayé de dessiner une fractale à la main me comprendront parfaitement).
Une autre possibilité, fréquemment employée est la giclure de peinture, certains artistes n'hésitant pas à "tacher" leur surface picturale avant même de commencer le dessin et répètent le processus en cours de réalisation.
Pourquoi ne pas utiliser ce moyen si facile à mettre en oeuvre ?
Simplement parce que le geste qu'il implique, le jet de peinture contre la création, m'est symboliquement insupportable, car je le vis comme une maculation, une salissure.
Pourtant, la répartition des gouttes de peinture sont chaotiques. Enfin presque, car leur projection est tout de même dirigée vers le tableau uniquement.
Surface peinte en bleu, avec traces de coulures de la peinture

Y. Klein - sans titre


Yves Klein utilisait les manifestations de la matière colorée, mais aussi sa voiture. Il utilisait les traces des objets, insectes, poussières, végétaux de rencontre sur son trajet pour manifester la vie. Le procédé est intéressant pour lui-même, mais je ne vois pas pourquoi je promènerais un portrait dans la nature en espérant que quelque malheureux insecte vienne s'y engluer.  Ce serait une manifestation de mise à mort plus que de présence de vie.

Je n'ai donc pas encore de solution toute faite pour l'instant. Je dois me contenter des manifestations chaotiques de mes gestes, de mes décisions, de mes coups dans le mille et de mes nombreuses erreurs pour manifester la présence de la vie dans mes images.
M'en contenterai-je ?
Pourquoi pas ?
Si Rubens ou Turner (ordre chronologique) y parvenaient, alors pour moi, vous pensez .. hum .. peace of cake !  hum...
Portrait de fillette blonde au regard pénétrant et souriant
Rubens - Clara Serena
Turner - Tempête en mer [...]
















Et Marthe, et Marie ?

Elles se portent à merveille ! J'ai donner une couche de médium de base (1 j + 2 ô) que j'ai dilué de deux volumes d'ô.
J'ai ensuite passé deux couches sur le fond. Il s'agissait pour Marthe d'une vellatura de blanc de titane teinté de tob ; pour Marie, j'ai également donné deux couches sur le fond d'une vellatura blonde de blanc de titane teinté d'un ocre doré.
Le résultat est que, alors que les deux figures sont actuellement de teintes froides -teintes de tob- c'est la température du fond qui leurs donnent leurs propres chaleurs : Marthe devient chaude en contraste de son fond froid et inversement pour Marie qui devient froide sur fond chaud.
Il ne s'agit que de contraste simultané, mais la subtilité du résultat est agréable à constater.
^~
oo
°

lundi 6 janvier 2014

Marthe et Marie - ébauches

Après avoir reproduit les deux dessins aux crayons Faber-Castel (Polychromos, à la cire), j'ai voulu passer une couche protectrice de médium de base (j + ô) afin que l'acidité de l'huile ne puisse endommager les fibres de cellulose du papier. 
Résultats :
  1. Le papier bullait par endroit à cause de l'humidité ( et d'un marouflage imparfait, semble-t-il)
  2. Il faut vraiment une lotion très fluide 1 j + 5 ô afin que les pinceaux hacke (japonais) puissent donner une couche régulière ; 
Pour le second tableau, j'ai donc préféré passer 2 couches liquides plutôt qu'une couche trop épaisse et collante, ceci même si j'humecte le papier avant (mauvaise idée, d'ailleurs, pour cause d'excès d'humidité :o)

Notes

Il faut que je fasse très attention à la préparation des couleurs si je prends celles des tubes à l'huile comme base  ==>> préparer une palette PUTRIDO en prenant le temps de faire un mélange pigment + j, quitte à ne pas trop les broyer s'il y a urgence...
Ce que je n'avais pas fait aujourd'hui...
Après avoir passé une tob assez translucide (gris 40-50% env), je me suis rendu compte que :
  • j'utilisais un pinceau trop petit
  • j'allais manquer de couleur
Deux fautes de novice, ce que je suis quant à ce type de peinture et par rapport à la surface à couvrir {:o)
Je décidais donc de rajouter une belle noisette de blanc de titane pour augmenter la masse en une teinte plus claire ; Le problème se présenta sous la forme d'une motte de beurre !
Il a fallu que j'incorpore de la poudre d'oeuf en quantité, que je travaille la masse au couteau à palette et que j'incorpore petit à petit l'eau pour liquéfier le tout comme je le désirais...
Tant bien que mal, l'opération a du être répétée  deux reprises pour le blanc, et deux reprises pour la tob.  Il en a résulté deux ébauches à peu près correctes.
Les deux tableaux ébauchés en demi-teintes claires
Marthe et Marie, ébauche
De l'album sur-le-chevalet